Concours de nouvelles en Terre du Milieu

Bonsoir,
C'est moi Mordy!
Je sais; je n'ai plus rien a faire ici, mais je suis venue vous demander l'autorisation de vous citer dans ma nouvelle pour le concours de Cerwen sur le serveur Estel. Après vous serez mondialement connus et recherchés tout comme moi;-)
Alors, la gloire vous tente ou vous préferrez un Père Magloire^^ Ou les deux!

Mordy, l'indésirable désirable insatiable.

avec plaisir ! Raconte nos exploits et fais en une balade pour les générations futures!

le truc c'est que si tu parles de nous tu vas forcément gagner, aprés ... va falloir assumer la célibrité et tout et tout .... tu as dis qu'on faisait 70 / 30, c'est ça ? (70 pour nous s'entend ^^ on est 7 : 10 % chacun ! ^^)


VdF, opportunisateur

Tu peux y aller pas de problème ! Envoie les exploits et n'hesites pas a en rajouter un peu car nos dernieres expeditions punitives chez les morts vivants n'ont pas donné les resultats escomptés.... les punis on changés de bord

ah voilà le légendaire défaitisme déprimatoire elfique. Tu rigoles Pin, on leur en a mis plein la face a ces faces de carême. Bon, d'accord on a pris quelques gnons mémorables, mais c'est surtout a l'Auberge abandonnée qu'on a vaincu le gros patapouf, on y a mis le temps mais on l'a eu!
Évidement tu as raté cet épisode épique de notre légende en devenir

Départ pour Fondcombe.

En cette belle matinée d’automne, Mordenlame avait préparé ses bagages pour son voyage vers Fondcombe. Quelques rations de route, une tenue digne de sa venue a Fondcombe, une bourse contenant quelques pièces d’or et les quelques pièces d’armures qu’elle avait faites pour ses amis de l’Albatros.
Djune lui avait assuré que les elfes pourraient l’aider et soigner cette mauvaise blessure qu’elle avait trop longtemps négligé. Quatre ans déjà qu’elle endurait des crises à chaque fois que son état se dégradait et dès la moindre blessure ou contrariété. Ses crises frisaient parfois la démence, ses os presque à se briser, et depuis quelques temps elle n’arrivait presque plus a les contrôler.
Mordenlame glissa dans son sac le présent de Rolan: un joli miroir à main en argent. Djune feignit de ne rien voir, et aida Mordenlame à enfiler son pourpoint de cuir brun. Ses jambes étaient galbées dans son corsaire de cuir noir à lacets. Djune agrafa chaque bouton posément et ajusta une dernière fois la chemise de lin rouge que Mordy aimait tant. Elle lui tendit ses gants de cuir souple bleu azur, vestige de son passage chez les Albatros, que Mordenlame passa à sa ceinture. Sa lourde cape de coton huilé vert foncé orné de parement bronze, reposait sur le coffre de la maison. De ses pieds nus, elle caressait le sol de sa 1maison en fermant les yeux comme pour emporter un souvenir de son doux foyer.
Varicelle, la jument de Mordenlame broutait tranquillement les herbes grasses du petit jardin de la maison. La bannière de la fête d’été claquait dans le vent léger.
Djune ouvrit la porte avec les sacoches de voyage de Mordenlame et sella la jument pie. Mordenlame ajusta ses dagues, et jeta sa cape sur ses épaules avant de sortir. Sa chevelure rousse en bataille chatoyait sous le soleil matinal. La lumière inondait son visage couvert de taches de rousseur et faisait miroiter ses yeux comme des agates humides. Mordenlame s’avança en bas du perron et sorti la lame noire de son fourreau. Elle posa la lame dans la paume de sa main et figea son regard sur le fil, une boule d’amertume dans la gorge.

“Ombre, a façonné ma vie.
Maudite est cette lame!
J’espère que ta morsure
Ne croisera plus jamais mes chairs.”

Elle rengaina la vieille lame dans son fourreau et prit la bride que lui tendait Djune. Mordenlame prit la main de Djune et la serra contre sa joue.

“Ce n’est pas comme si je n’allais pas revenir cette fois ci.
On nous oublie, peu à peu. Et ce voyage je dois le faire seul pour purger mes vieux démons. Je reviendrai vers toi avec un regard neuf et sans ce poids qui pèse sur mon coeur.
Je reviendrai Djune, et nos jours seront moins sombres.”

Djune opina de la tête. Mordenlame lui déposa un baiser sur le front en lui caressant la nuque, et sauta sur le dos de Varicelle. Elle glissa ses gants sur ses mains graciles, et prit les rennes en main. Djune donna une pichenette sur la croupe de Varicelle. La jument parti au galop, vers les Terres Solitaires.

Mordenlame filait bon train sur la route pavé, Varicelle piaffant et faisant des embardées comme à son habitude quand sa maitresse était détendue. La jument était presque aussi imprévisible que sa maitresse. L’herbe verte du pays de Bree laissait bientôt place aux roseaux des marais et aux arbres tordus et couvert de mousse. Longer le Marais de l’Eau Aux Cousins serait sans doute moins pénible qu’en été. Les températures plus fraiche avaient eut raison des moustiques qui infestaient le marais. Derrière les volutes de brumes , Mordenlame commençait a apercevoir les contrefort des Terres solitaires et devinait la majestueuse et imposante silhouette du Mont Venteux. L’herbe rase et grillée commençait a poindre ça et la et bientôt le vert céda la place aux couleurs ocre et souffre. Mordenlame n’aimait pas ce pays, infesté de gobelins et d’araignées saupoudré d’immondes ouargues toujours avides de chairs fraiches.

Perdue dans ses pensées Mordenlame finit par rejoindre l’Auberge Abandonnée sans se rendre compte de la durée du trajet. Elle stoppa sa monture près de l’écurie ou de nombreux chevaux étaient à l’attache. Elle fit sauter une pièce d’argent en l’air vers le garçon d’écurie qui lui rendit un large sourire en prenant la bride de Varicelle.

“J’ m’cupe de Varicelle M’dame,
Vos amis sont d’jà là!
Y font ripailles en v’z attendant.”

Mordenlame, fit un clin d’oeil au garçon, et fila vers l’auberge.

La salle principale était bondée d’hommes et de femmes, attablés et devisant joyeusement autour de viandes fumantes et odorantes, et de larges pintes de bières mousseuses.
Dans un coin de la pièce, une troupe hétéroclite composé d’un elfe, de deux nains, d’un hobbit et de trois hommes chantaient en coeur. Le nain au crâne rasé jouait de son Luth et le hobbit chantait les couplets main sur l’épaule du nain en faisant le pitre. La chanson parlait de chèvres, et du mauvais sort qui s’abattrait sur leurs propriétaires s’ils laissaient les bêtes paître l’herbe de Bree dans les galgals. Des paroles bien loufoques qui firent sourire Mordenlame. Ils étaient tous vêtus somptueusement et affichaient une préférence évidente pour le bleu azur.
L’elfe fut le premier à se lever, faisant une révérence galante a Mordenlame en lui proposant une chaise.
“Mon ami Pinilgond, toujours aussi courtois et prévenant”
Mordenlame, lui passa une main chaleureuse sur l’épaule et lui baisa la joue.

Ne voulant rester en reste, l’homme à la fière allure et arborant l’emblème du Gondor, lui prit la main et en s’inclinant lui fit un baise main.
“Ah mon capitaine, que vous voilà galant homme vous aussi devant une pauvre gamine.”

“Une gamine, qui a plus d’amant que je n’ai d’hommes: n’en est plus une depuis longtemps” répondit Vandror en tendant la joue pour le baiser.

Les deux nains s’approchèrent de Mordenlame et Throben, le plus impressionnant et cuirassé des deux, attrapa Mordenlame par les jambes et la soulevant comme un fétu de paille cria:
“Ma filoute siroteuse de bières, montre moi ce que tu descends encore!”

Sur ce, la posant sur le bord de la table, il lui tend une chope de bière et la dévisage du regard, attendant qu’elle descende la pinte d’un trait. Mordenlame s’exécute en feignant plusieurs fois le renvoi exagérément. Puis elle essuie d’un revers de sa manche la moustache de mousse et pose la chope en rigolant.

“Bon sang, t’as rien perdu de ta superbe, la petite! T’es la reine de la Ligue de la cervoise!”

Mordenlame pose un genou à terre, et Throben lui glisse un baiser sur le front en lui pinçant l’épaule.

Le vieux nain chauve s’approche de Mordenlame, lui prenant les deux mains.

“Tu t’es préservée des crimes de sang, ma jolie. Mais ta route sera encore très longue pour retrouver grâce aux yeux de tous.”
Nutrof embrasse les mains de Mordenlame et sort de sa poche arrière un sachet d’herbe à pipe à l’odeur enivrante. “
Tiens prend ce petit mélange de ma composition, tu vas rendre les elfes jaloux à Fondcombe”, en lui faisant un petit clin d’oeil, un peu gauche.

Mordenlame sort une dague, et se coupant une mèche de ses cheveux de braise lui dit:
“Je sais bien que tu n’as jamais osé me le demander, mais celle-ci tu la mérites depuis fort longtemps.” Puis elle lui tend la mèche après l’avoir nouée d’un fil de soie.

Le hobbit vêtu de vert, s’approche alors de Mordenlame. Il attrape sa lyre sur la table et entame une gigue du pays de Bouc, il esquisse les pas de danse et regarde les pieds de Mordenlame. Elle se redresse et se met alors a bouger ses pieds en esquissant les pas de danse timidement.

“Eh Mordy”, s’exclame Terebel” l’air chagriné. “Que t’arrive t’il?”

Mordenlame, se fige et les regarde tous, essuyant une larme sur sa joue.

“Il me reste peu de chose de bien dans ma vie et vous en faites partie. C’est juste une petite faiblesse passagère, je suis désolée Terebel.” Mordenlame essaie de retenir de grosses larmes d’émotion qui perlent dans ses yeux.

Sur ces paroles, l’homme et la femme qui étaient restés en retrait s’avancèrent vers Mordenlame.
“Tu sais bien que tu peux compter sur nous, Mordy” lança le fier guerrier Gilthrandir.
“Tu nous as bien aidé par le passé. Et même si je condamne certaines de tes actions, je sais que tu n’es pas si mauvaise que tu veux le faire croire.”
Gilthrandir sorti sa lame et lança: “Sache que ma lame chassera les opportuns qui se dresseront sur notre route! Les profiteurs et les chasseurs de primes tâteront de cet acier.

Mordenlame releva sa tête et lui fit un large sourire de remerciement.

Bekenoul, prit Mordenlame par les épaules. “Je t’avais dit que ça serait la dernière fois que je t’aiderai quand tu es sortie de la prison de Bree. Tu sais que je n’approuve pas, le moins du monde, tes méthodes. Mais comme tu nous montres que tu veux changer, je me suis rangée aux avis des Albatros. Alors sache que tu pourras compter sur moi.”

Mordenlame hésita en regardant Bekenoul; son regard était dur à son égard, mais sur son visage se dessinait la compassion que l’on peut avoir pour un animal blessé. Mordenlame la serra dans ses bras, et posant sa tête sur l’épaule de Bekenoul, lui murmura un merci.

Throben, un peu lassé de tout ces moments d’attendrissement, attrapa une pinte et la brandit devant lui.
“Allez mes amis, à table. Nous avons de la route à faire. N’oubliez pas que Mordy doit être au Gué de Bruinen avant la nuit.”

Sur ce, ils se mirent tous à manger et à boire en parlant de leurs découvertes et de leurs déboires. Throben se faisait un malin plaisir à lâcher des bruits disgracieux de temps a autre pour interrompre Pinilgond ou Bekenoul durant leurs interventions. Mais tous savait au fond d’eux, que malgré ses manières, il avait un coeur gros comme une barrique.

Mordenlame était détendue, et contente de savoir ses amis auprès d’elle. Par moment son esprit s’égarait en pensant à Djune et ses Poux; mais elle savait que bientôt elle les reverrai.
La salle commençait à se vider de ses occupants et les Albatros commencèrent à rassembler leurs affaires. Ils se dirigèrent ensemble vers l’écurie en écoutant les consignes de Vandror sur la disposition et la place de chacun dans le cortège. Le soleil brulant de ses dernières belles journées d’automne avaient fini de griller le peu d’herbes rebelles qui poussaient dans les Terres Solitaires. La route était balayée par de petites bourrasques de vent qui soulevaient de petits nuages de terre couleur moutarde.

‘Méfions nous mes amis! Des gobelins trainent dans les parages. Et plus loin on m’a signalé la présence d’une meute de Ouargues particulièrement voraces.” lança Vandror en lançant la troupe au petit trot sur la route de Fondcombe.

Les montures des Albatros reflétaient la multitude de culture et d’habitude de monte de ses membres. Mais là encore, tous portaient ou affichaient clairement un parement de couleur azur. Les plus atypiques des montures étaient les deux grandes chèvres sur lesquels Terebel et Nutrof devisaient en queue de cortège.

Vandror avait pris la tête au coté de Bekenoul légèrement en retrait. Throben maintenait son poney à hauteur de Mordenlame sur sa gauche et chantait des chansons de taverne qu’elle connaissait bien. Terebel et Nutrof parlaient popote derrière Mordenlame en vantant les mérites des épices et des herbes aromatiques pour affoler les papilles des gourmets.
Gilthrandir conscient de la lourde tâche qui lui incombait surveillait les arrières de la troupe en se souciant peu des conversations de ménagères de Nutrof et de Terebel.

La présence des gobelins dans les parages n’étaient que plus visible, avec les panaches de fumées noires qui se découpaient ça et là sur le ciel bleu immaculé. Mais tant qu’elle serait groupée la troupe n’avait rien à craindre.

Ils passèrent le vieux pont écroulé et commencèrent l’ascension du faux plat d’Annunlos qui borde le Mont Venteux. Un peu plus loin Mordenlame reconnu l’endroit ou avec Terebel, elle était partie dans une folie meurtrière sans réussir à se contrôler massacrant sans relâche une troupe de semi-orques en reconnaissance. Terebel, le reconnu aussi et se mit a chanter une ritournelle idiote en se portant à hauteur de Mordenlame. Il espérait ainsi lui masquer la vue de ce lieu qui devait lui rappeler de mauvais souvenirs.

Vandror grommelait, en se disant qu’avec des as de la discrétion comme Terebel et Nutrof, chantant à tue tête au milieu des bandes de gobelins, que ça serait un miracle s’ils atteignaient le pont sans se faire remarquer. Il piqua sa monture, fit volte face et fonça sur Nutrof et Terebel. Stoppant sa monture à la hauteur de Terebel, il lui claqua une tape sur le derrière de la tête pour le faire taire. Nutrof étouffa un dernier mot et se tut aussitôt. Il n’avait pas envie d’avoir la marque de la main de Vandror sur son crâne dégarni.

“Restez sérieux, la menace est réelle. La semaine dernière les gobelins n’étaient pas aussi nombreux ici. Ils se trament quelque chose.” Les deux chanteurs acquiescèrent et balayèrent du regard les environs.

Le voyage était calme pour le moment, et les voyageurs étaient très peu nombreux sur la route: tout au plus quelques cavaliers porteur de plis sur des montures rapides.

Le Mont Venteux s’éloignaient peu a peu et la troupe amorçait son arrivée vers Nain Enidh. De temps à autre on pouvait maintenant entendre les hurlements des ouargues chassant et se regroupant pour la nuit. Des araignées filaient entre les rochers épiant les mouvements de la troupe. Les Albatros savaient que ces immondes créatures à huit pattes n’attaqueraient pas. Elles étaient trop peu nombreuses à les épier et trop stupides pour concevoir une embuscade. La chose était bien différente avec les ouargues qui savaient profiter du nombre et avaient un don naturel pour les embuscades sanglantes.

Vandror proposa à la troupe de faire une halte à Ost Guruth. Les nains et le hobbit approuvèrent immédiatement voyant une bonne occasion de se remplir à nouveau la panse et d’y boire une bonne pinte, ou deux, voire trois ou peut-être même quatre...
Mordenlame regarda la position du soleil et fit oui de la tête à Vandror en signe d’approbation. Il avait sans doute lui aussi estimé que leur bonne allure leur permettait de faire cet arrêt non prévu.

Ils prirent donc la petite déclivité qui menait aux ruines d’Ost Guruth et laissèrent leurs montures au palefrenier en bas de l’imposant escalier de pierre. Mordenlame prit son grand baluchon contenant les pièces d’armure qu’elle avait confectionné à Thorin. Elle se dirigea vers la forge, pour emboutir de son sceau, les pièces de métal, avant de les offrir à ses amis. Elle sorti son poinçon de sa petite sacoche de cambrioleuse et porta un coup sur chaque pièce en un endroit non visible. Mordenlame pensait sans doute, que moins on verrait sa patte mieux ça serait pour ses amis. Une fois fait, elle rejoignit la troupe à l’ombre dans la salle ou se tenait la guérisseuse. Nutrof et Terebel revinrent rapidement avec le bouclier de Throben chargé de Pintes et de galettes épaisses. Mordenlame ajusta les pièces d’armure neuves que lui avait demandé ses amis et récupérant leurs “ferrailles” les donna aux guerriers de passage moins fortunés qu’eux.

Le recadrage de Vandror semblait avoir marqué les esprits car le silence était maitre des lieux, personne n’osait parler, même en ce lieu ou l’agitation était palpable. Des sentinelles et des voyageurs de passage allaient et venaient colportant bonnes et mauvaises nouvelles et quelques denrées ou matériaux pour les artisans du cru.

Vandror se mit à battre le rappel de ses troupes, qui se mirent en route vers l’écurie. Les coeurs semblaient bien lourds, était ce le rappel à l’ordre ou le fait de savoir que bientôt leur mission serait finie et qu’ils allaient se quitter?

Un a un ils remontèrent à ‘cheval’. Et reprirent l’ordre de marche instauré depuis le début.

“Comme je vous l’ai dit, méfions nous maintenant de la meute de ouargues signalée. Elle se trouve dans le secteur que nous allons traversé. Mordy tu restes au milieu de nous, ton sens de la raillerie et tes charmes ne seront pas utiles contre les ouargues, elles ne comprennent que l’acier”

Le cortège se remit en route au petit trot. La chaleur commençait à décliner régulièrement, signe que le soleil commençait à préparer son sommeil. Les ouargues et leurs cris se faisaient de plus en plus présent et proche. Mordenlame, prit le sachet d’Herbe à pipe que Nutrof lui avait donné, et se prépara une pipe. Un peu de plaisir dans cette atmosphère tendue ne lui ferai pas de mal. Elle commença à tirer quelques bouffées et se sentit beaucoup plus détendue. Varicelle, filait droit sur la route. Pas la moindre embardée, ni débordement de sa part, elle était à l’unisson de sa maitresse. Le rythme sautillant de la marche finie par emporter Mordenlame, en plus du mélange spécial d’herbes à pipe de Nutrof. Mordenlame fut plongée dans un état de semi-conscience. Son esprit s’égarait. Elle sentit son corps se soulever de Varicelle et flotter au dessus de Dol Vaeg, qu’ils longeaient maintenant. Le pavage de la route la ramenait vers Bree. Au loin sur sa gauche elle pouvait apercevoir le marais rouge et ses créatures pestilentielles. Ost Guruth qu’il venaient de quitter , puis les forts en ruine hébergeant nuées d’araignées et de semi-orques. Bientôt elle survolait le titanesque Mont Venteux, véritable monolithe au milieu du paysage, puis traversant le Marais de l’eau aux cousins, elle reconnu Staddel et sa ville natale de Bree. Elle se sentit lourde, tout à coup: elle se posa au pied des remparts près de la rivière. Là, un couple jouait avec une jolie petite fille rousse. L’enfant sautait de pierre en pierre sur la rivière pour essayer de rejoindre la rive. Ses parents hilares jouaient les méchants ogres mangeurs d’enfant en haussant les bras à son approche. L’enfant faisait une pirouette sur la pierre et repartait en sens inverse avec la grâce d’un colibri vers son père ou sa mère, et le jeu ne prenait jamais fin. Les murs de la ville étaient parés de couleurs chatoyantes dans le lourd soleil d’été, et le chemin qui menait au Pré des festivités était bordé des bannières du Festival d’été.

Mordenlame sentit un poids dans sa tête, et un son violent lui briser les oreilles. L’image, de la rivière argentée et des champs dorés de Bree fit place au collines grillées de Talath Gaun. En face d’elle se dressait le Dernier Pont.
Vandror et Bekenoul avaient fait volte face et fonçaient vers Mordenlame, épées en main. Mordenlame entendait maintenant le grognement des ouargues autour d’elle.

“Mordy, le pont! Rejoint le pont” cria Gilthrandir, en sortant son épée.

Terebel, Nutrof et Pinilgond formaient une ligne de front derrière Mordenlame. Les deux ménestrels avaient sorti leurs épées, et Nutrof commençait à réveiller la puissance des Runes. Gilthrandir attendait le renfort de Vandror, pour donner l’assaut.

Vandror en passant à la hauteur de Mordenlame, donna un coup de plat de son épée sur la croupe de la jument.

“File! Passe le pont! On se charge du reste”

La jument effrayée, par le coup, partit au galop une ouargue embusquée lui emboitant le pas.

“Pour la Maison Azur! Chargez!” Vandror lança la charge.

Vandror, Gilthrandir, Pinilgond et Terebel chargeaient la meute. Nutrof et Bekenoul faisaient front assurant la dernière ligne de défense de Mordenlame.

Mordenlame engagea sa monture sur le pont, la ouargue à ses trousses. La bête hideuse était rapide et de ses pattes avant tenta d’attraper l’arrière train de Varicelle. Ses griffes immondes lacérèrent les chairs de la jument, et sa gueule grande ouverte expulsa au visage de Mordenlame des relents digestifs de chairs pourries. Mordenlame saisit Ombre et planta la dague dans le museau de la bête.

“Crève, ordure!”

Varicelle déstabilisée par le poids de la ouargue s’affaissa de l’arrière train. La ouargue, blessée par la dague, lâcha prise et secoua la tête en hurlant et se remit sur ses pattes. Varicelle blessée mais encore vaillante, se redressa et fit une ruade envoyant ses sabots dans la gueule de la ouargue étourdie. La bête infernale s’affaissa sonnée sur les pavés du pont.

Mordenlame flatta prestement l’encolure de Varicelle, et lui dit:
“Un dernier effort ma belle et nous serons en sécurité. Traversons ce pont, je connais un endroit ou je pourrai te soigner”.

Varicelle partit au trot, en boitant sur le pont vers la Trouée des Trolls.

Mordenlame entendait au loin les hurlements des ouargues se faisant entailler par ses amis de l’Albatros. Ils avaient accomplis leur mission, elle leur était encore une fois de plus redevable.

Fin

superbe!
je vais relire ça en détail, par contre petite erreur: tu parles de la "Ligue de la cervoise", en fait il s'agit de la "Confrérie de la Cervoise" (nains), a ne pas confondre avec la "Ligue des tavernes" (hobbits). Dans ton cas c'est donc bien la Confrérie de la Cervoise (celle ou Throben s'est fait une belle réputation )

merci !

j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ta prose yaya !!



juste une question ... throben ? il a roulé sous la table pour le dernier assaut ?? ou c'est sa patte folle qui lui vaut le nom de crabe qui l'a empéché de participer ? (moi perso, ne le voyant pas citer dans le reste de l'affrontement, je pensais qu'il allait intervenir en guest star à un moment ou un autre !)



VdF, lecteur

Et mince

La honte, mon pote Throben avec qui on se pintait la carafe avant de se donner des grands coups de pieds dans l'arrière train.
Bien sur que non, il est là. Il charge avec Vandror et Gilthrandir.

J'avais du fumer l'herbe à pipe de Nutrof quand j'ai fait le dernier passage. Je le corrige. Par contre il est déjà parti

Ah, le prix interallié m'échappe ^^

Hello !

Bien jolie cette nouvelle et fort attachante la Mordy !
Bon, je sais que tu connais Békénoul et peu Nïnanarya et on va dire que quand tu étais chez nous, c'était Bek qui te tenait compagnie, elle a fait entrer Nïn lorqu'elle elle partit vivre sa vie en solitaire avec ses animaux...

Elles s'étaient rencontrées dans la forêt noire, lieu de passage de notre femme sauvage qui s'y était établie quelque temps. Ces deux femmes fort différentes de par leur culture et leurs origines ont su s'apprécier et même devenir très proches au point que lorsqu'elle quitta L'Albatros, elle fit un détour pour offrir sa place à la jeune elfe en quête d'aventures épiques. Leur amour de la nature et des créatures animales était le même...Leur condescendance vis à vis de la brutalité naine relativement identique...Même si ces derniers les faisaient rire de temps à autre...Leur mépris de la vie facile et du luxe ostentatoire se retrouvait dans leurs actes : Nïn n'a jamais pu vivre à Fondcombe où tout semble si facile...
Békénoul encouragea L'elfe à faire un tour dans la comté, verdoyante contrée de collines où vivent des personnes étranges, entre l'homme et le lutin, si légères dans leur manière de penser que c'en était reposant, les deux s'installèrent un moment dans cette région afin de peaufiner leur apprentissage. Elles y rencontrèrent une charmante hobbite, qui devint leur amie, mais cela est une autre histoire...

Ouaaaaa !

Elle est super cette histoire. Je me suis découvert des talents cachés mais je compte bien me les approprier

Bravo, je te promet un beau succès d'audience...

Va falloir lui trouver une histoire d'amour ou un complot politique (ou les 2)

Amusez vous

Pour les histoires d'amour, c'est une par semaine en ce moment
Pour les complots politiques, euh... 1 par semaine aussi...
Pour les stages en prison, deux par mois.

Bref autant je ne prends plus de niveaux, autant au niveau RP ça carbure!

Nutrof, petit rapporteur